Chris Marker brosse un portrait d’Akira Kurosawa sur le tournage de Ran. Il découpe son reportage en une succession de petits chapitres aptes à mieux faire comprendre le travail et les thèmes de prédilection du cinéaste. Discret derrière sa caméra, il est comblé, dit-il, par le bonheur évident de « s’approprier une beauté qui n’était pas la sienne ».
Serge Silberman, le producteur français de Ran d’Akira Kurosawa (1985), avait demandé à Chris Marker de réaliser un portrait du grand cinéaste japonais dans les coulisses du tournage de son film, au pied du Mont Fuji. Marker appartient à une génération de réalisateurs de films documentaires qui sont passés du documentaire « objectif » à une forme plus subjective, ce dont témoignent ici les commentaires de Marker en voix off.
Les documentaires sur le making-of d’un film étaient rares à cette époque : Marker – dont l’amour du cinéma s’était exprimé à travers de fervents hommages adressés à Andrei Tarkovski, Sergei Eisenstein et Alfred Hitchcock – a ici abordé le genre d’une manière personnelle, faisant d’A.K. une exploration introspective et poétique de l’œuvre de Kurosawa.
A.K. de Chris Marker | France/Japon, 1985, 70’ | Greenwich Film Productions (France), Herald Ace (Japon)
Mar. 26.04 | 18h30 | Projection | Auditorium | Gratuit | Sur réservation