Nuit de la lecture 2020

Conférence | 16h

En mars 1951, quelques jours avant son suicide à Paris, le grand écrivain iranien Sadegh Hedayat confie à son ami M. F. Farzaneh le seul manuscrit qu'il n'a pas détruit dans la chambre de son hôtel parisien. Un texte aux accents prophétiques, consciencieusement conservé et gardé dans un coffre pendant plusieurs décennies avant  de paraître au grand jour en 1993, grâce à sa traduction française et sa publication chez José Corti. Écrit au début des années 30, ce drame satirique, registre dans lequel excellait son auteur, pose un regard décapant sur l'obscurantisme religieux et la corruption de ses adeptes. Comble de l'ironie, le tableau onirique qu'il dépeignait à l'époque, est devenu quelque huit décennies plus tard, une réalité déconcertante. Sorour Kasmaï, romancière et traductrice, reviendra sur la vie de Sadegh Hedayat et retracera le fabuleux destin du manuscrit de la Mission qui vient d'être offert par M. F. Farzaneh à la Bnu.

Samedi 18 janvier à 16h | Entrée libre, sur réservation | Auditorium 

RÉSERVER

Lecture | 18h

Si « lire, c'est toujours interpréter » comme l’écrit Henry Miller, c’est aussi partager. Dans le cadre de la Nuit de la lecture, des Strasbourgeois, enseignants, écrivains et artistes emmenés par Robert Betscha, viennent à la rencontre des usagers de la bibliothèque pour partager leur passion pour les mots. En prélude au concert, ils proposeront leurs coups de cœur : poésie, théâtre, littérature… une autre façon de percevoir et de s’approprier l’écrit.

Samedi 18 janvier à 18h | Entrée libre sans réservation | Sur le parvis, dans les foyers niveau 1 et sous l'escalier niveau 2

Concert : Iradj Sahbaï, portrait d'un compositeur | 20h - COMPLET

Iradj Sahbaï, compositeur et chef d’orchestre, est né en 1945 à Téhéran. Il a notamment été l'élève d’Olivier Messiaen au Conservatoire de Paris où il a obtenu son prix de composition.  L’écriture d’Iradj Sahbaï mêle vivacité rythmique et expressionnisme des voix. Musicien en quête de couleurs, il cherche à transposer dans l’art des sons les vibrations de la lumière. Son œuvre témoigne d’une grande attirance pour une musique évocatrice de la culture persane. La littérature persane lui a ouvert le chemin vers une musique universelle où se rejoignent l'Orient et l'Occident, tradition et création. Les textes de ses pièces vocales utilisent des paroles empruntées à la poésie persane, pour laquelle il se livre à une recherche métrique. Les œuvres de Nimâ Youshidj (1895-1959), fondateur de la poésie moderne en Iran,  se retrouvent dans plusieurs compositions. 

Programme : 

Le chant persan
Pour violoncelle, interprété par Solène Queyras.
Elégie-mémoire
Pour flûte alto, interprété par Olivia Abreu.
Miniatures
Pour quatuor à corde, interprété par le Quatuor Adastra.
Elégie-mémoire II
Pour clarinette-basse, interprété par Justin Frieh.
Le vol de l'oiseau
Pour quatuor, baryton et gong, interprété par le Quatuor Erebia, voix par Xavier Bazoge.

Samedi 18 janvier à 20h | Auditorium 1^er étage | Gratuit, sur réservation - COMPLET