Mari en Syrie - exposition à venir…

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Du 7 février au 26 mai 2024, la Bnu proposera l'exposition Mari en Syrie,  renaissance d'une cité au 3e millénaire.

à l’occasion des 90 ans du chantier archéologique de Mari

Cette exposition est un événement exceptionnel présenté à l’occasion des 90 ans du chantier archéologique de Mari - chantier majeur à la fois pour notre connaissance du monde syrien et mésopotamien et pour les collections du musée du Louvre qui en sont aujourd’hui le principal reflet. L’exposition réunit de manière exceptionnelle près de 200 pièces issues des collections du musée du Louvre, des archives de la Mission archéologique française de Mari (MSH Mondes), du Vorderasiatisches Museum Berlin, du Musée royal de Mariemont et de la Bnu de Strasbourg.  
 

reconstruction d’une cité royale

L’exposition porte en particulier sur une des phases les plus emblématiques de la puissance et du dynamisme de Mari en Syrie : la période dite des Šakkanakku. Šakkanakku, du nom de la dynastie (ou des dynasties) de gouverneurs / rois qui contrôlèrent ce royaume du Moyen Euphrate entre 2300 et 2000 av. J.-C. et procédèrent à la reconstruction de la cité (phase dite de Mari III) après une destruction massive intervenue dans des conditions mal connues sur le plan historique, mais clairement documentées par l’archéologie. 
Ce contexte de reconstruction d’une cité royale, avec ses temples, ses palais, son réseau de rues et de fortification, rend compte d’un art de bâtir monumental qui affirme un pouvoir fort, mais aussi de l’implantation de cette cité dans les réseaux d’échanges internationaux au sein du monde mésopotamien, réseaux à l’origine de sa richesse, de sa puissance et de son intérêt stratégique. Deux aspects sont particulièrement explorés dans l’exposition : la zone des temples, objet de toutes les attentions de la part des shakkanakku, au cœur de la cité circulaire qu’était Mari sur le tell Hariri ; le secteur du palais dit « grand palais royal », témoin de la magnificence du pouvoir « royal » et des pratiques de sa cour (divination, luxe, dévotions).  

présentés pour la première fois

Outre les trésors de la collection mariote du Louvre correspondant à cette fin du 3e millénaire avant Jésus-Christ, l’exposition présentera pour la première fois des relevés de fresques en couleurs, réalisés sur calques au moment des fouilles, avant que ces mêmes fresques ne disparaissent du fait de leur contact avec l’air.
Autre première, des archives vidéo rendront vie aux grandes figures de ce chantier : André Parrot qui dirigea la mission de 1933 à 1979, ainsi que Georges Dossin, l’épigraphiste qui l’accompagna dans ce qui reste aujourd’hui l’une des plus longues aventures archéologiques du 20e siècle. L’exposition sera aussi l’occasion de raconter l’histoire très strasbourgeoise de ce chantier, car l’Université de Strasbourg y a joué un rôle majeur à partir des années 1970, sous la conduite du Professeur Jean Margueron (1935-2023), directeur de la mission à la suite d’André Parrot.  

un chantier de référence dans l’histoire de l’archéologie

L’exposition sera déployée dans la salle d’exposition de la Bnu (1er étage) du 7 février au 26 mai 2024, à la suite d’une première étape au Musée royal de Mariemont (Morlanwelz), en Belgique, à l’automne 2023. Elle sera accompagnée d’une programmation de conférences, projections, journées d’étude et ateliers pour permettre au grand public, aux publics scolaires et aux étudiants de mieux comprendre ce que cette cité nous apprend de l’histoire du Proche-Orient ancien, mais aussi pourquoi, près d’un siècle après sa découverte et malgré les conditions géopolitiques actuelles qui empêchent la poursuite des travaux, elle reste un chantier de référence dans l’histoire de l’archéologie et continue de fasciner des millions de visiteurs chaque année, au musée du Louvre ou  dans les autres musées ou expositions consacrées à Mari.

Accéder à l’article complet de Jérôme Schweitzer depuis le carnet de recherches de la Bnu – voir ci-dessous. 

#MariEnSyrie