Retours d’exils en Lituanie et en Europe orientale. Focus sur le colloque des 4 et 5.11 à la Bnu
Le colloque a exploré les retours d’exils en Lituanie et en Europe orientale aux XXe et XXIe siècles, avec une mise en lumière de l’actualité des exilés ukrainiens, déplacés par l’agression russe.
Un double objectif
Organisé dans le cadre de la saison de la Lituanie en France, le colloque s’inscrivait comme un prolongement de l’exposition photographique de Juozas Kazlauskas à la Maison interuniversitaire des sciences de l’homme – Alsace. L’objectif était double : examiner la thématique peu étudiée des retours d’exils à travers une perspective historique et contemporaine et manifester un soutien scientifique face aux drames humains provoqués par la guerre en Ukraine.
Ce dialogue académique a réuni des chercheurs de France, de Lituanie et d’Ukraine, à la Bnu. La bibliothèque est reconnue pour la richesse de ses fonds spécialisés sur l’Europe centrale et orientale.
Un colloque au cœur des bouleversements historiques
Le colloque a mis l’éclairage sur les nombreux déplacements de populations en Europe orientale au XXe siècle - souvent forcés par les guerres et les régimes totalitaires.
En adoptant une approche comparative, les chercheurs ont étudié les politiques publiques encadrant ces retours, les dynamiques sociales qu’ils ont engendrées et les trajectoires individuelles des « revenants ».
L’imaginaire collectif autour de ces exilés, à la fois dans les sociétés d’accueil et au sein des communautés en exil, a également été analysé.
Si l’histoire de la Lituanie a constitué le cœur des discussions, des parallèles ont été établis avec d’autres expériences partagées, comme les déportations soviétiques. La participation de chercheurs ukrainiens a enrichi les débats, en écho aux déplacements massifs provoqués par l’invasion russe et à la question cruciale des futurs retours.
La Bnu, carrefour des savoirs sur l’Europe médiane
Partenaire depuis longtemps du Groupe d'études orientales, slaves et néo-helléniques de l’Université de Strasbourg, la Bnu s’impose comme un acteur incontournable pour les études sur l’Europe centrale et orientale. Avec ses fonds slaves et baltes parmi les plus riches de France, elle était le lieu idéal pour accueillir ce colloque. Cette collaboration a permis aux chercheurs, qu’ils soient français, ukrainiens ou baltes, de découvrir l’importance des ressources de la Bnu dans leurs travaux. La bibliothèque a également démontré sa capacité à attirer un public varié, mêlant étudiants, enseignants et amateurs éclairés, autour de thématiques historiques et contemporaines essentielles.