Table thématique Robert Badinter (1928-2024)
En hommage à Robert Badinter, décédé le 9 février 2024, les chargés de collections de la Bnu ont sélectionné, dans les fonds de la bibliothèque, une vingtaine d’ouvrages présentés sur une table thématique au niveau 4 de la bibliothèque.

TABLE THÉMATIQUE, SÉLECTIONS THÉMATIQUES
Il s’agit d’écrits de Robert Badinter et de documents retraçant l’histoire de la peine de mort et de son abolition en France en 1981. La liste des ouvrages concernés est accessible depuis la page d’accueil du portail documentaire, section « Sélections thématiques » ainsi que dans la rubrique « Chercher par discipline » > « Droit ».
Tous les ouvrages de cette liste font partie du fonds documentaires de la Bnu.
La Bnu est une bibliothèque patrimoniale de recherche dans les domaines des sciences humaines et sociales ; elle met à disposition de ses publics près de 4 millions de documents couvrant l'intégralité de la production humaine, des tablettes cunéiformes mésopotamiennes à la documentation numérique la plus contemporaine.
JURISTE, HOMME POLITIQUE, ESSAYISTE…
Robert Badinter était avocat de formation, professeur de droit, homme politique, essayiste.
Ardent défenseur de l’abolition de la peine capitale dès avant sa nomination comme garde des Sceaux ministre de la Justice par François Mitterrand en 1981, il reste, dans la mémoire collective, le Ministre qui a présenté et défendu le projet de loi visant à l’abolition de la peine de mort en France, mesure adoptée par l’Assemblée nationale le 18 septembre 1981 puis par le Sénat le 30 septembre 1981.
Il a été président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995.
Il n’a cessé, jusqu’à la fin de sa vie, de défendre les droits de l’homme et de lutter contre le racisme sous toutes ses formes.
Figure morale unanimement saluée, un hommage national lui est rendu le 14 février 2024, place Vendôme à Paris, lieu où se situe le ministère de la Justice.
J’ai l’honneur, au nom du Gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale de voter l’abolition de la peine de mort en France (…)
Demain, grâce à vous la justice française ne sera plus une justice qui tue. Demain, grâce à vous, il n'y aura plus, pour notre honte commune, d'exécutions furtives, à l'aube, sous le dais noir, dans les prisons françaises. Demain, les pages sanglantes de notre justice seront tournées. A cet instant plus qu'à aucun autre, j'ai le sentiment d'assumer mon ministère, au sens ancien, au sens noble, le plus noble qui soit, c'est-à-dire au sens de "service". Demain, vous voterez l'abolition de la peine de mort. Législateur français, de tout mon cœur, je vous en remercie.