#10AnsDeTrésors : Paroles de visiteurs (3) - les ambassadeurs de “lire notre monde”

Collections
Publié le

Les ambassadeurs “Lire notre monde”, investis dans le cadre de Strasbourg capitale du Livre, ont visité vendredi 4 octobre l’exposition 10 ans de trésors.

Extrait du catalogue : Biblia

De l’hétérogénéité, de la curiosité, de la découverte et de la matérialité du livre

Parmi les principales réactions suscitées, c’est l’hétérogénéité des collections qui a soulevé le plus de questions. 
En effet, si les dons sont des modes d’entrée bien connus dans les collections, leur valeur et leur importance dans la constitution du patrimoine étonne les visiteurs (comme dans le cas de la Bible allemande du 16e siècle [Biblia, trad. Martin Luther, Francfort-s. Main, Johann Feyerabend, 1596, don en 2018 d’Eric de Haynin. – présentée dans le catalogue d’exposition p.42], illustrée de précieuses gravures sur bois et donnée en 2018 à la Bnu). 

Un autre document a suscité la curiosité de ambassadeurs : le manuscrit clandestin polonais collecté après l’appel aux dons d’archives de dissidents d’Europe de l’Est. Ce morceau de tissu, écrit au stylo-bille illustre le courage de tous ceux qui osèrent témoigner et de ceux qui prirent des risques pour cacher et faire circuler leurs écrits. Le texte dénonce la situation d’un lycée de la ville de Walbrzych dans les années 1980 alors que l’une des enseignantes, membre de Solidarnosc, est arrêtée et déportée, d’autres licenciés et les classes internationales fermées.

A travers cette visite et les échanges entre tous les participants, c’est bien le plaisir de la rencontre, de la découverte des livres, des manuscrits et des documents anciens qui ont été partagés. 

La discussion est aussi l’occasion de parler du travail des équipes en interne et d’évoquer la matérialité du livre, les attaques, déchirures et acidité du papier contres lesquelles l’atelier de restauration lutte activement pour les stabiliser les documents et les conserver pour l’avenir. 

Ce qui fait patrimoine interroge

Ce qui fait patrimoine interroge, au-delà du visible présenté, c’est aussi le dépôt légal de l’internet et son parcours alsacien qui est questionné, le patrimoine physique et le patrimoine numérique. Des questions se font jour sur les spécificités du patrimoine alsacien, la richesse du patrimoine judaïque dans la région et l’intérêt de sauvegarde.

La visite s’est terminée par un temps d’échange pendant lequel chacun a présenté son engagement pour le livre. 

Issus de tous les horizons, les ambassadeurs, aux âges et aux goûts littéraires aussi divers que leurs parcours réunissaient un ancien libraire, très attaché à la diffusion et à la médiation du livre mais aussi des étudiants de tous âges, amoureux de BD, de polars, ou bien de poésie. Cette année, chaque strasbourgeois et strasbourgeoise peut devenir ambassadeur, promouvoir le livre sous toutes ses formes et s’engager, selon ses disponibilités et ses envies.

Strasbourg capitale, c’est aussi la chance de susciter de précieuses rencontres entre amoureux du livre.

Le parcours est ouvert jusqu’au 2 décembre.