ACQUISITIONS PATRIMONIALES
Durant les années 2022 et 2023, de nouvelles acquisitions patrimoniales sont venues enrichir les fonds de la Bnu par don, dépôt ou achat. Cette présentation en trois volets est consacrée aux seuls achats, qui couvrent aussi bien des imprimés, des manuscrits, des objets ou des documents iconographiques. Premier volet : les imprimés anciens ou contemporains.
Un incunable strasbourgeois et un ouvrage venant du Japon
Les deux imprimés anciens les plus remarquables sont un incunable strasbourgeois et un ouvrage venant du Japon.
L’incunable imprimé par Johann Grüninger est une compilation de sermons réunis par un franciscain du 14e siècle, Johannes von Werden. Si l’on en croit le titre, Sermones de sanctis dormi secure…, celle-ci permet aux prédicateurs de « dormir sur leurs deux oreilles » sans se soucier du prochain sermon à préparer, que ce soit pour les dimanches du temps ordinaire (1er volume) ou pour les jours de fête (2e volume). De ce bestseller qui connut une centaine d’éditions en l’espace d’un siècle, l’édition strasbourgeoise de 1500 manquait dans les collections de la Bnu - qui s’efforce de couvrir le mieux possible la production imprimée alsacienne du 15e au 17e siècle.
Le livre japonais quant à lui témoigne de l’ouverture du Japon au reste du monde au début de l’ère Meiji (années 1870). Ce volume consacré à l’Europe germanique et scandinave est l’un des treize volumes d’une vaste compilation géographique du monde entier. Édité en impression xylographique (gravure sur des planches en bois) en 1874, il révèle un intérêt particulier par sa très belle gravure de la cathédrale de Strasbourg […]
Même si les acquisitions à titre payant concernent en général l’Alsace – par leur auteur, leur sujet ou leur lieu de production –, certaines sont en lien avec l’activité culturelle ou scientifique de la Bnu, comme ce fut le cas par deux fois pour l’exposition Sacrés rois ! David et Salomon à travers les âges. Pour illustrer son propos, la Bnu a acquis un livre allemand du 18e siècle dont l’intéressante gravure du roi David présentant le plan du Temple à son fils David a servi de visuel pour l’affiche et le catalogue de l’exposition, ainsi qu’un jeu de cartes parisien du 18e siècle en gravure sur bois, puisque le roi de pique n’est autre que le roi David.
Imprimés du 20e siècle
Vous pouvez lire la suite de cet article de Madeleine Zeller depuis le carnet de recherche de la Bnu : https://bnu.hypotheses.org/19325